Vie privée et publique du samouraï
Malgré le code d’honneur qu’il doit suivre, la fidélité qu’il voue à son maître et sa routine très stricte, le samouraï dispose d’une vie publique, mais aussi d’une vie privée.
Comment se déroulait son quotidien ? Comment agissait-il ? Comment vivait-il ?
Vie publique
Le samouraï n’a nulle autre activité quotidienne que de se consacrer à son maître ainsi qu’à l’art du combat, tout en mettant en pratique le code d’honneur (Bushido) auquel il adhère. Il n’a de raison d’être sans maître. Toutefois, en cas de décès de ce dernier ou d’une faute grave, le samouraï peut se retrouver sans maître et devient alors un « Rônin ». Dans ce cas, il n’est pas rare de le voir se faire « seppuku » (suicide rituel) afin de recouvrer son honneur.
En public, le samouraï portait au quotidien son kimono distinctif, habituellement agrémenté du daisho, un duo de sabres, l’un à la lame longue et l’autre à la lame courte, démontrant l’appartenance à la classe des samouraïs.
Vie privée
Le samouraï obtient son statut de façon héréditaire, soit de père en fils. Le nom de l’enfant est alors déterminé à l’aide de plusieurs Kanji (signe idéographique de l’écriture japonaise), soit un choisit pour l’occasion et un autre venu du grand-père ou du père. Ainsi, l’enfant, futur samouraï, à un nom unique.
Son éducation se fera de manière rigoureuse et recherchée. On lui enseigne des notions du bouddhisme zen, on l’introduit à la lecture, à l’écriture, au maniement du sabre, à l’équitation, à la lutte, au tir à l’arc et on le pousse vers le dépassement de soi. Tout est mis en place pour en faire le meilleur samouraï qui soit.
Dans sa vie adulte, le samouraï est autorisé à se marier, mais seulement avec une femme d’une classe égale ou supérieure à la sienne. Les samouraïs d’origines modestes sont cependant autorisés à se marier avec des roturières. Les familles de ces dernières reçoivent une exemption de taxe ou un paiement de la part du samouraï. Les femmes de classes supérieures doivent, pour leur part, offrir une dote au samouraï le jour du mariage. L’épouse du samouraï doit pouvoir s’occuper de la gestion et de la sécurité du domaine en l’absence de son époux. Elle se doit donc d’avoir de bonnes connaissances et du caractère, tout en sachant manier le sabre.
Dans certains cas, le divorce peut être autorisé, notamment lorsque l’épouse ne peut avoir d’enfants. Il est toujours demandé par l’homme. Le samouraï est de plus autorisé à avoir une maîtresse et pratique le shudo (homosexualité), lui permettant ainsi d’entretenir sa virilité et sa dignité.
Ces détails de la vie courante se retrouvent chez tous les samouraïs et aucun n’a osé en déroger. Si par mégarde ils commettaient une incartade, le seppuku était alors inévitable, et même utilisé à outrance dans certains cas. La discipline, le respect et la volonté des samouraïs ne sont somme toute pas discutables…