Les accessoires et armures
L’armure, souvent très élaborée, que l’on portait anciennement au Japon, a évolué selon les époques.
Bien que l’on cesse définitivement de la porter lors de l’unification du pays, elle est devenue lourde de signification aux yeux des Japonais, qui depuis, ne s’en servent qu’à des fins décoratives. Elle aura traversé les époques, les conflits et les types d’armement, et ce, depuis les premiers siècles de notre ère jusqu’au VIIe siècle.
Les premières armures furent observées au Japon entre l’an 350 et 650 de notre ère, époque des Kofun. Faites de pièces de fer, elles ne couvrent que le haut du corps (dos et torse). Dans quelques cas exceptionnels, on l’accompagnait d’un casque de fer muni d’un protège cou. Graduellement, certains items s’ajoutent à l’ensemble, de manière à ressembler de plus en plus à l’armure traditionnelle bushi.
Au cours de l’époque Heian, vers l’an 800, l’armure dispose d’une jupe métallique articulée qui couvre enfin le bas du corps, d’un protège-nuque, de plaques de fer libres pour protéger les bras et les épaules. Cependant, quelques bémols subsistent, mais sont rapidement corrigés : les jambes ne sont pas protégées et les casques ne couvrent pas entièrement la tête.
Plusieurs siècles s’écoulent avec ce type d’armure qui suffit amplement à la protection des guerriers, mais l’unification du Japon vient changer les besoins. Les Occidentaux amènent en effet avec eux les armes à feu, nécessitant le renforcement des certaines armures. Ces dernières, souvent très onéreuses, sont habituellement réservées aux redoutables ou fortunés guerriers qui les personnalisent en fonction de leur rang, de leur richesse ou de leur puissance.
En 1600, lorsque l’unification est complétée, les bushis font place aux samouraïs ; le port de l’armure n’est alors plus une nécessité. Les samouraïs revêtent le kimono complété d’un sabre.
Des accessoires complémentaires sont aussi portés par les guerriers de haut niveau, officiers comme généraux. Si les protèges pieds et les gants font partie de l’équipement de base du bushi, le chapeau, les manteaux d’armure et les insignes peaufinent l’armure des guerriers, selon leur rang. On ajoute à cela divers éléments d’utilités diverses, tels que l’équipement pour les chevaux, la corne d’appel, les tambours ou le bâton de commandement.
Enfin, l’armement n’a jamais été très complexe pour les Japonais. Longtemps, on utilise l’arc (Yumi) pour projeter des flèches à l’ennemi. Plus tard le port des sabres, l’un long (Katana) et l’autre court (Wakizashi) est instauré. Ces derniers sont habituellement révélateurs de la qualité d’un guerrier. Par la suite, lors de l’ouverture du Japon sur le monde, le mousquet (arme à feu) fait son apparition et l’utilisation de la lance se fait fréquente.
En peu de temps, le Japon s’est permis de rivaliser avec les autres grandes puissantes occidentales par l’armement, en s’ajustant constamment. Les armures ne sont que, pour leur part, souvenir d’une époque lointaine, mais si riche…