Site archéologique de Ban Chiang, Thaïlande
C’est en Thaïlande, au nord-est du pays, que se trouve l’une des plus formidables découvertes archéologiques du 20e siècle : le site archéologique de Ban Chiang.
Découvert de façon peu commune en 1966 par un américain, ce site est venu changer ce que nous savions de la préhistoire asiatique. Il fut inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992.
La découverte du site en laisse plus d’un perplexe. Selon l’histoire, un jeune américain du nom de Stephen Young, qui se trouvait au village de Ban Chiang en 1966, aurait trébuché sur une racine d’arbre. En regardant le sol, il s’aperçut que toute la surface qui l’entourait était parsemée de pièces de céramique singulières qui lui paraissaient très anciennes. Moins d’un an plus tard, une équipe d’experts composée d’archéologues de l’université de Pennsylvanie (musée d’archéologie et d’anthropologie) et de Thaïlande commença les excavations. Les deux plus grandes fouilles eurent lieu respectivement en 1974 et 1975 et lors de chacune d’elles, c’est la fascination pour les archéologues !
On y découvrit bien entendu de multiples pièces de poterie, faisant la renommée de Ban Chiang, mais aussi une quantité impressionnante d’os d’humains et d’animaux, de pièces de métal et de pierre, de la terre, du charbon, etc. Bien qu’analysés en profondeur au fil des ans, plusieurs de ces éléments demeurent encore à ce jour un mystère aux yeux des spécialistes.
D’une superficie d’environ huit hectares, le site de Ban Chiang a pu révéler aux archéologues une histoire fortement différente de celle à laquelle ils étaient habitués. En effet, certains éléments analysés démontrèrent la présence d’une civilisation évoluée en Thaïlande, et ce, possiblement d’environ 3600 avant Jésus-Christ jusqu’en 200 après Jésus-Christ alors même que l’on croyait l’Asie du Sud-Est dépourvue d’une vie si ancienne. Cette découverte vint changer le cours des choses et motiva les scientifiques à chercher en profondeur.
C’est ce faisant qu’on découvrit que la ville « moderne » de Ban Chiang était en fait construite sur une série de vestiges et d’éléments culturels : bâtiments divers, bijoux, cimetière, outils de bronze et de fer, objets fabriqués en coquillages, en pierre ou en verre.
Aujourd’hui encore les recherches se poursuivent. Parallèlement, un musée retraçant l’évolution de Ban Chiang sur près de 4 millénaires est ouvert au public. On y retrouve, entre autres, un grand nombre d’artéfacts, dont beaucoup de poteries et des pièces de bronze qui méritent assurément l’intérêt des passionnés d’histoire.