Les jardins japonais les plus beaux du monde

Le monde entier est parsemé de jardins remarquables, assortis à merveille et qui respectent les principes fondamentaux ainsi que la philosophie des jardins japonais.

Que ce soit en France, en Asie, en Océanie et même aux États-Unis, plusieurs bonnes adresses deviennent des incontournables en leurs genres. En voici quelques-unes.

France :

La France regorge de jardins de tous types et compte quelques jardins japonais parmi les plus beaux du monde ! En tête, le jardin japonais Compans-Caffarelli de Toulouse. Imaginé et créé par Pierre Baudis en 1981, ce jardin se distingue d’une part par sa vaste superficie (7 000 mètres carrés) et d’autre part par sa composition remarquablement étoffée. Baudis étant tout simplement tombé amoureux de la plénitude entourant les jardins japonais lors de voyages, il cherchait à recréer le plus fidèlement possible l’impression d’intimité et de respect des éléments. On y retrouve beaucoup de verdure, des plans d’eau symboliques, un pavillon de thé, un jardin zen, un pont et des lanternes, entre autres. Le plus grand parc japonais d’Europe, le Parc Oriental de Maulévrier, se situe pour sa part en la commune de Maulévrier, tout juste au sud du Maine-et-Loire. Il est le fruit d’études assidues et de passion pour l’équilibre des éléments. Créé méticuleusement par l’architecte Alexandre Marcel entre 1899 et 1913, il sombra néanmoins dans l’oubli jusqu’en 1980, pour reprendre vie par son achat par la commune la même année. On entreprit alors de le restaurer fidèlement, selon les témoignages et les images retrouvées. Le jardin se caractérise par son symbolisme. La plupart des éléments que l’on y retrouve font en effet écho aux cycles de la vie. Ainsi, chacun des éléments s’y trouvant détient une symbolique particulière.

Kyoto, Japon :

Berceau des jardins japonais, Kyoto compte des dizaines d’espaces verts qui furent réalisés au cours des siècles, selon la plus pure des traditions. Parmi ceux-ci, on retrouve le jardin du sanctuaire de Heian Jingu. Le sanctuaire même fut édifié en 1896, en mémoire du fondateur de la ville de Kyoto, l’Empereur Kammu. Située au pied de la colline est de la ville, ce parc se caractérise par ses multiples bassins et étang, que l’on peut traverser en utilisant les nombreuses pierres de gué qui serpentent aléatoirement les cours d’eau, le liant ainsi à son concept de symbolisme de longévité. Le jardin du Shosei-en fut pour sa part offert à la ville de Kyoto vers 1641 par le troisième Shogun, Tokugawa Iemitsu. Il se caractérise véritablement par ses multiples ponts, dont un pont arqué, un pont plat et même un splendide pont couvert, et par ses quelques maisons de thé. Enfin, on ne peut aborder Kyoto sans parler de ses quelques jardins secs. On y compte entre autres le jardin sec du temple de Ginkaku-ji. La construction du temple date de 1482 et fut entreprise sous le Shogun Ashikaga Yoshimasa. Il s’agit là de l’un des temples les plus visités du Japon. Bien qu’il fût le lieu de résidence du shogun durant plusieurs années, il est devenu centre de culte bouddhique par la suite. Son élément caractéristique est sans doute la pierre, utilisée sous diverses formes. En effet, on la retrouve parfois sous forme de gravier, parfois sous forme de rochers empreints de symbolisme. Les divers coloris des rochers sont synonymes de végétation et de terre.

Divers pays :

On retrouve par ailleurs près d’une vingtaine de jardins japonais aux États-Unis (Californie, Minnesota, Floride, Illinois, New York, Texas entre autres), environ sept jardins en Australie (Adelaide, Melbourne, Queensland, Brisbane, etc.), quatre au Canada (Québec, Colombie-Britannique, Ontario, Alberta) et près de dix en Angleterre (Londres, Cornwall, Leeds, Cheshire, Devon, Dorset, etc.). Ces jardins sont réalisés, encore ici, selon les règles de l’art afin de témoigner du respect et de l’admiration que le jardin japonais suscite.

Nul besoin d’investir des sommes astronomiques pour voir ce qu’est véritablement un jardin japonais puisque la plupart des grandes villes du monde en comptent au moins un. Suffit de les découvrir et d’oser s’y aventurer.